Principes essentiels :
L’intelligence artificielle doit aider le patient à devenir plus autonome, en lui donnant accès à une information claire, fiable et adaptée. Cela lui permet de mieux comprendre sa situation, de participer activement à ses choix de santé et de décider en collaboration avec les professionnels.
• L’IA doit renforcer la qualité des soins, sans jamais reléguer le praticien professionnel de santé au simple rôle d’opérateur technique.
• Les biais algorithmiques et les possibles inégalités qui en découlent doiventêtre détectés et corrigés activement pour garantir l’équité d’accès.
• La confidentialité des données et le consentement doivent être
scrupuleusement respectés à chacune des étapes (collection utilisation et restitution des datas)
BST THINKERS milite pour une innovation qui replace l’humain au centre, en respectant les valeurs fondamentales de la médecine et de la recherche.
Livre blanc complet : Argumentaire et Recommandations
Expansion et enjeux éthiques de l’IA
L’IA ouvre des champs d’application immenses en Médecine : imagerie avancée, diagnostics rapides, prédiction personnalisée des risques. Ces innovations interrogent la qualité du soin et la relation humaine, qui doit rester au cœur de la médecine. L’intelligence artificielle doit aider à la prise de décision, sans se substituer au jugement du praticien, qui demeure responsable sur le plan médical. La formation des professionnels de santé, aussi bien pendant leurs études que tout au long de leur carrière, est essentielle pour renforcer leurs compétences et leur capacité à utiliser l’IA de manière critique et éclairée.
Principes de bioéthique adaptés à l’IA
• Autonomie du patient : garantir une information accessible et un consentement libre et éclairé.
• Bienfaisance et non-malfaisance : promouvoir le bien-être, éviter tout dommage lié aux décisions automatisées.
• Justice et équité : offrir à tous un accès égal aux bénéfices de l’IA.
• Confidentialité : protéger strictement les données contre les usages abusifs.
Dilemmes : Outil d’aide ou substitution ?
L’enjeu majeur est la préservation du jugement clinique et le savoir-faire dans leraisonnement et la prise de décision.
Dans le savoir-faire
L’intelligence artificielle doit aider à la prise de décision, sans se substituer au jugement du praticien, qui demeure responsable sur le plan médical. La formation des professionnels de santé, aussi bien pendant leurs études que tout au long de leur carrière, est essentielle pour renforcer leurs compétences et leur capacité à
utiliser l’IA de manière critique et éclairée.
Dans le savoir-être
L’intelligence artificielle doit être utilisée, sans jamais remplacer le discernement du praticien. Celui-ci doit mobiliser à la fois son savoir-faire technique et son savoir-être relationnel. La formation des professionnels de santé doit donc renforcer aussi leur capacité à communiquer avec empathie, à expliquer et à instaurer un dialogue continu avec le patient. Cette approche favorise une meilleure compréhension mutuelle et permet au patient d’anticiper et de s’impliquer activement dans les décisions qui concernent sa santé.
Biais de l’IA : surveiller et corriger en permanence
Pour garantir un usage éthique et fiable de l’intelligence artificielle, il est essentiel de comprendre ses biais et d’apprendre à les repérer. Les biais issus des données d’entraînement peuvent exclure certains groupes de population – selon l’âge, le sexe, l’origine ou le contexte socio-économique – et entraîner des erreurs de diagnostic. Ces biais peuvent aussi renforcer les inégalités sociales de santé,
notamment lorsque certaines personnes ont moins accès aux soins, aux technologies ou à la culture médicale. Pour limiter ces dérives, plusieurs leviers existent : diversifier les sources de données, valider rigoureusement les algorithmes, mettre en place un contrôle continu et procéder à des évaluations régulières afin d’ajuster les pratiques et de garantir une justice médicale pour tous.
Responsabilité et cadre juridique
Il faut clarifier les rôles : le médecin conserve toujours la validation des décisions prises avec l’IA. Un cadre réglementaire clair, incluant le règlement européen sur l’IA, s’impose pour protéger patients et praticiens.
Gestion éthique des données
Le consentement éclairé et la transparence dans l’usage des données — qu’il s’agisse de soins, de recherche ou d’applications industrielles — sont indispensables.
Toute utilisation secondaire des données doit être clairement expliquée et sécurisée, afin de préserver la confiance du patient. Cette responsabilité éthique s’inscrit dans une dynamique collective : celui qui conçoit, celui qui fabrique et celui qui utilise doivent partager la même exigence de rigueur et de protection des droits.
La question de la gestion des données prend une dimension particulièrement complexe Prenons l=’exemple de la bioimpression.
Dans ce champ émergent, plusieurs acteurs interviennent : celui qui conçoit l’algorithme, celui qui fabrique le dispositif, celui qui implante ou utilise le produit final.
Entre invention, production et application, la responsabilité se dilue, surtout lorsque les données biologiques et numériques s’entrecroisent. Qui détient la responsabilité en cas d’erreur, de dérive ou de réutilisation non conforme des données ?
Aujourd’hui, aucune réponse claire et partagée n’existe encore. Cette incertitude souligne l’urgence d’un cadre éthique et juridique capable de définir la responsabilité collective tout en garantissant la transparence, la traçabilité et le consentement du patient à chaque étape de la chaîne d’innovation.
Recommandations BST THINKERS
• Sensibiliser et former les professionnels à un usage à la fois éthique et critique del’IA, parallèlement à l’apprentissage de ses aspects techniques.
• Veiller à la représentativité et à l’équité des données utilisées, depuis leur collecte jusqu’à leur traitement, et garantir un accès équilibré aux innovations numériques.
• Maintenir un jugement médical humain comme ultime décision, appuyé sur un raisonnement explicite, transparent et communicable au patient.
• Respecter le cadre juridique européen et les recommandations internationales en matière d’intelligence artificielle et de gouvernance des données.
• Développer les compétences en savoir-être : confiance, responsabilité, empathie et communication, pour préserver le sens humain de la pratique médicale à l’ère numérique.
• Former les professionnels en matière de confiance en eux et de savoir être.
L’avenir de l’IA en médecine reposera sur la responsabilité et l’humanité.
L’innovation doit faire progresser le soin et la confiance, en restant au service des patients, des professionnels et du bien commun, sans sacrifier les valeurs humaines (humanistes).